Economie
IPP MAYUMBA : Actualisation contractuelle pour livrer dès 2025 les premiers mégawatts
Au regard de la crise énergétique qui sévit dans le sud du Gabon, l’Etat Gabonais et ses
partenaires au développement, notamment Perenco et Gabon Power Company (GPC)
une entité du Fonds Gabonais d’Investissements Stratégiques (FGIS), ont révisé le
protocole d’accord du projet de la centrale thermique à gaz IPP MAYUMBA.
Au regard de la crise énergétique qui sévit dans le sud du Gabon, l’État Gabonais et ses
partenaires au développement, notamment Perenco et Gabon Power Company (GPC)
une entité du Fonds Gabonais d’Investissements Stratégiques (FGIS), ont révisé le
protocole d’accord du projet de la centrale thermique à gaz IPP MAYUMBA.
L’objectif est de réaliser d’ici à 2025 une première phase qui produira près de 9 MW
d’électricité. Cet engagement a été légalisé par la signature d’un avenant au protocole
d’accord du projet, réunissant en qualité de signataires les Ministres de l’Énergie,
Jeannot KALIMA, celui de l’Économie, Mays MOUISSI, des Comptes Publics, Charles
M’BA, et du Pétrole, Marcel ABEKE, ainsi que le Directeur Général de Gabon Power
Company (GPC), Philippe Jr. OSSOUCAH, et son homologue de Perenco, Adrien
BROCHE.
Concernant l’installation de production, sa puissance installée pourra être étendue
jusqu’à 50 MW dans les phases suivantes. Ainsi, la revue de certaines dispositions de ce
contrat confère aux deux sponsors les responsabilités suivantes :
Impact social : 80 000 foyers, connectés au réseau interconnecté de la Nyanga et la Ngounié et près de 450 emplois Perenco construira une infrastructure de production d’électricité dont la puissance totale avoisinera les 10MW dotée d’un gazoduc et des équipements associés reliant leur champs pétroliers offshore au site de la centrale thermique de Mayumba. Quant à Gabon Power Company (GPC), elle procédera au raccordement de la future centrale au réseau existant de la ville de Mayumba, à la construction d’une ligne 30kV de 100km entre Mayumba et Tchibanga pour l’électrification des zones rurales le long de l’axe Mayumba- Tchibanga. Il s’agira aussi, de connecter la future centrale au réseau existant de la ville de Mayumba, de l’aménagement des Voiries et Réseaux Divers, ainsi que d’autres
infrastructures connexes
Sur le volet social, ce projet impactera positivement environ 80 000 foyers, connectés au réseau interconnecté de la Nyanga et la Ngounié. De plus, près de 450 emplois, prioritairement réservés aux Gabonais seront créés. Sans oublier, les passations de marché qui seront cédées aux entreprises locales dans le cadre de l’exécution des travaux. Pour le volet économique, ce projet valorisera nos ressources gazières et permettra de relancer plusieurs grands projets tant attendus du secteur minier, forestier et portuaire, notamment celui du port en eau profonde de Mayumba.
Donc la réalisation de la première phase de la centrale thermique à gaz IPP Mayumba,
vise à apporter une solution rapide à la crise énergétique qui sévit dans le sud du Gabon
et qui impact profondément nos concitoyens. Pour M. Jeannot KALIMA, Ministre de
l’Energie et des Ressources Hydraulique :« Le travail réalisé par l’ensemble des équipes
a permis aux experts du sujet de se pencher sur la question afin que nous puissions
réaliser cette signature aujourd’hui. Merci à eux ! Toutefois, nous avons déjà commencé
à analyser les moyens pour développer les prochaines phases et nous osons espérer
que cette étape tant attendue nous permettra de respecter les délais. »
« …Un pas significatif vers l’autonomie énergétique du Gabon, au bénéfice des
populations »
Quant à M. Adrien BROCHE, Directeur Général de Perenco c’est exprimé : « Ce projet structurant qui intègre les champs gaziers du sud, réduira le torchage et valorisera les ressources gazières du Gabon. Nous sommes donc fiers d’apporter une réponse technique, d’un montant de 50 Milliards d’ici 2025 et nous ferons tout notre possible pour passer les commandes du pipeline afin de respecter les délais prévus ».
Et M. Philippe Jr. OSSOUCAH, Directeur Général du Gabon Power Company (GPC) de
déclarr : « Face à l’urgence de la crise énergétique dans le sud du Gabon, GPC, l’entité
du FGIS, réitère son engagement à tout mettre en œuvre, afin de réaliser rapidement
cette première phase du projet. Cela comprend, entre autres le raccordement au réseau
existant de la ville de Mayumba et la construction d’une ligne de 30kV entre Tchibanga
afin d’électrifier les villages le long de cet axe. C’est donc un pas significatif vers
l’autonomie énergétique du Gabon, au bénéfice des populations »
Source : www.gpc-gabon.com et : www.fgis-gabon.com
Economie
Les coupures d’internet occasionnent des pertes financières énormes en centaine de millions de francs CFA
Depuis le 14 mars 2024, plusieurs pays africains desservis en connexion Internet par les
câbles sous-marins à fibre optique WACS, MainOne, SAT3 et ACE sont sevrés de la
connexion Internet. D’autres pays comme le Cameroun qui dispose en plus du SAIL
(South Atlantic Inter Link), câble sous-marin à fibre optique long de 6 000 Km reliant le
Brésil au Cameroun, subit des perturbations avec une lenteur de la connexion Internet. ”
On peut évaluer les pertes au Cameroun à environ 500 millions de francs CFA par
jour”
Depuis le 14 mars 2024, plusieurs pays africains desservis en connexion Internet par les
câbles sous-marins à fibre optique WACS, MainOne, SAT3 et ACE sont sevrés de la
connexion Internet. D’autres pays comme le Cameroun qui dispose en plus du SAIL
(South Atlantic Inter Link), câble sous-marin à fibre optique long de 6 000 Km reliant le
Brésil au Cameroun, subit des perturbations avec une lenteur de la connexion Internet. ”
On peut évaluer les pertes au Cameroun à environ 500 millions de francs CFA par
jour”
M. Beaugas ORAIN DJOYUM, directeur général du cabinet de veille stratégique, d’e-
Réputation, de Personal branding et de Nation branding ICT Media STRATEGIES,
évalue dans les lignes ci-dessous, les conséquences de ces coupures et perturbations
de l’Internet au Cameroun et rappelle la place incontournable qu’occupe Internet
aujourd’hui dans nos vies et l’évolution des organisations, institutions, PME, entreprises
et particuliers.
Selon Beaugas ORAIN DJOYUM, pour de nombreuses institutions, organisations et
personnes, Internet est devenu ce qu’est l’air pour chaque être vivant. Nécessaire,
indispensable, bénéfique et vital. Nous vivons une ère digitale où le monde est
définitivement devenu un village planétaire. Les affaires se font en ligne ; les contrats et
partenariats se font en ligne ; les ventes se font en ligne. Tout ce qui entraîne la
multiplication et la diversification des moyens de communication en ligne.
« Qu’importe votre activité, si vous travaillez aujourd’hui, en 2024, dans l’ère du tout numérique, sans faire usage de l’Internet ou de ses ressources, cela veut dire que vous devez questionner votre démarche et remettre en cause vos méthodes de travail. »
Beaugas ORAIN DJOYUM affirme que l’impact, bien que n’ayant pas des outils pour le
mesurer en temps réel, est considérable. Et ceci à tous les niveaux aussi bien pour les
PME que les entreprises qui font leur chiffre d’affaires exclusivement avec ou sur
Internet. Il en est de même pour de nombreux commerçants et particuliers qui utilisent
Internet pour faire la promotion et la vente de leurs produits et services.
Le ICT Media STRATEGIES dont il est le directeur général, est spécialisé dans la veille
stratégique, l’e-réputation et la régie publicitaire web. « Sans Internet, nous sommes
sans ressources. Sans Internet, pas de travail. Donc, pas d’argent. »
« L’impact socioéconomique peut être d’environ 500 millions de francs CFA de perte journalière. »
En clair, sans Internet, des PME vont fermer boutique ou réorienter complètement leurs
activités. Dès qu’il y a coupure ou perturbation sur les réseaux internet, il est impossible
aux PMLE, aux Startups et entreprises, de proposer à leurs clients et aux organisateurs
d’événements leurs services de live streaming professionnel sur Facebook, X et
YouTube. Parce que dit-il, « avec l’incident qui a affecté les câbles sous-marins à fibre
optique desservant le Cameroun, nous avons une connexion internet hyper lente ayant
un débit montant d’à peine 1 Mbps. Impossible de tenter de faire un live streaming
Professionnel avec ce débit. Et si par hasard, vous réussissez à avoir une connexion
Internet via satellite et parvenez à réaliser le live, il y aura moins d’internautes connectés
au live, car ceux-ci ont les soucis de connexion Internet.
Du coup, cela occasionne un important manque à gagner financier non seulement pour
leur cabinet, mais également pour leurs clients qui souhaitent toucher et vendre au
maximum d’internautes et aussi et surtout moins d’argent pour le fisc camerounais, car
ils paient aussi des impôts.
Des pertes considérables pour toutes les activités socioéconomiques
Il en est de même pour les jeunes qui vendent simplement leurs produits et services en
postant sur leurs comptes et sur leurs statuts Facebook, WhatsApp, Instagram ou
YouTube. Parfois sur leur site web. Tout le monde est perdant dans cette affaire. Tous les
cinq millions d’utilisateurs des réseaux sociaux du Cameroun sont affectés à des degrés
divers.
Le coût de ces perturbations (les pertes) sur l’économie camerounaise selon une
institution au Cameroun qui a personnellement fait une étude sur le manque à gagner
des coupures d’Internet par jour est important. Encore que cela est complexe à réaliser
dans la mesure où les types de données à utiliser pour quantifier l’impact de ces
coupures et perturbations de la connexion internet sont nombreuses et parfois très peu
saisissables. « Car même les acteurs du secteur informel subissent les répercussions
parfois plus importantes de l’indisponibilité ou de la mauvaise qualité de la connexion
Internet » précise-t-il.
Par contre, selon les données des trois organisations International Crisis Group, Internet
Sans Frontières et Access Now qui ont fait des estimations en 2018 sur le coût des
pertes liées à la coupure de l’Internet dans deux régions du Cameroun, elles ont évalué
en moyenne, une estimation de 44,7 millions de francs CFA de pertes par jour pendant
les 246 jours de coupures d’Internet dans deux régions du Cameroun en 2018.
Si l’on va sur la base de la moyenne de ces données pour les autres régions du pays et
considérant les dix régions du Cameroun et le nombre sans cesse croissant des
utilisateurs Internet au Cameroun (de 6,13 millions d’utilisateurs Internet en 2018 à 12,7
millions d’internautes en 2024, selon Datareportal), l’on peut estimer que pour une seule
journée de coupure de l’Internet au Cameroun, l’impact socioéconomique peut-être
d’environ 500 millions de francs CFA de perte journalière. Dans un même scénario, les
pays de la région CEMAC – CEEAC et leurs entreprises, qui subissent les mêmes
coupures et perturbations, perdent autant que le Cameroun ou davantage selon les
volumes des activités socioéconomiques.
Source : https://www.digitalbusiness.africa/beaugas
Economie
Baromètre sur la féminisation des instances de gouvernance des 200 plus grandes banques africaines :État des lieux
Sur les 198 banques analysées sur les 200 ciblées, 174 ont publié le nom de leur
Président du Conseil d’Administration (PCA) soit un taux de 87,87 %. L’Afrique de
l’Ouest occupe la première position avec 49 banques sur 174, soit un taux de 28,16 %,
qui ont publié le nom de leur Président de Conseil d’Administration. Avec 20 banques sur
174, soit un taux de 11,19 %, qui ont publié le nom de leur PCA, l’Afrique Centrale est la
dernière sous-région. Sur ces 174 banques africaines’, 389 membres sur 1 602 sont des
femmes soit un taux de féminisation de 24,28 %.
Sur les 198 banques analysées sur les 200 ciblées, 174 ont publié le nom de leur
Président du Conseil d’Administration (PCA) soit un taux de 87,87 %. L’Afrique de
l’Ouest occupe la première position avec 49 banques sur 174, soit un taux de 28,16 %,
qui ont publié le nom de leur Président de Conseil d’Administration. Avec 20 banques sur
174, soit un taux de 11,19 %, qui ont publié le nom de leur PCA, l’Afrique Centrale est la
dernière sous-région. Sur ces 174 banques africaines’, 389 membres sur 1 602 sont des
femmes soit un taux de féminisation de 24,28 %.
En effet, sur les 174 banques africaines ayant publié le nom de leur PCA, 26 sont des
femmes soit un taux de féminisation de 14,94 %. L’Afrique de l’Ouest occupe la première
place avec 9 femmes Présidentes du Conseil d’Administration sur 26, soit un taux de
34,61 %. L’Afrique Centrale et l’Afrique du Nord sont les deux dernières sous-régions
avec respectivement 2 femmes Présidentes du Conseil d’Administration sur 26, soit un
taux de 12,16 %. Au total, sur ces 174 banques africaines, 389 membres sur 1 602 sont
des femmes soit un taux de féminisation de 24,28 %. L’Afrique de l’Ouest occupe la
première place avec 140 femmes sur 389, soit un taux de féminisation de 35,98 %.
L’Afrique Centrale est la dernière sous-région avec 36 femmes sur 389, soit un taux de
féminisation de 9,25 %.
Très faible taux de féminisation des banques africaines
4 banques africaines ont un taux de féminisation du CA supérieur à 50,00 % : STANBIC
BANK UGANDA, ECOBANK BURKINA, GUARANTY TRUST BANK NIGERIA et
STANDARD CHARTERED BANK KENYA. Alors que 6 autres banques africaines ont un
Conseil d’Administration paritaire. Il s’agit entre autres de : ACCESS BANK RWANDA,
BIDVEST BANK, KCB KENYA, NCBA UGANDA, RAND MERCHANT BANK – NIGERIA
et UNITED BANK FOR AFRICA NIGERIA. Outre ces 10 banques féminisantes, 12
banques africaines n’ont aucune femme au Conseil d’Administration.
Par ailleurs, sur les 198 banques analysées, 170 ont publié le nom de leur Directeur
Général (DG) soit un taux de 85,85 %. L’Afrique de l’Ouest occupe la première position
avec 51 banques sur 170, soit un taux de 30,00 % qui ont publié le nom de leur DG.
Avec 19 banques sur 170, soit un taux de 11,17 %, qui ont publié le nom de leur DG,
l’Afrique Centrale est la dernière sous-région. Au total, sur les 170 banques ayant publié
le nom de leur DG, ce sont seulement 28 femmes au rang de directeur général, soit un
taux de féminisation de 16,64 %.
Un taux de féminisation mineure à tous les niveaux et l’Afrique centrale au bas de
l’échelle
Quant aux 198 banques analysées, seulement 142 ont publié la composition de leur
Comité de Direction (CODIR) / Comité Exécutif (COMEX) soit un taux de 71,71 %.
L’Afrique de l’Est occupe la première position avec 45 banques sur 142, soit un taux de
31,69 %, qui ont publié la composition de leur CODIR / COMEX. Avec 12 banques sur
142, soit un taux de 8,45 %, qui ont publié la composition de leur CODIR / COMEX,
l’Afrique Centrale est la dernière sous-région.
Sur les 142 banques africaines ayant publié la composition de leur CODIR / COMEX,
460 membres sur 1 749 sont des femmes soit un taux de féminisation de 26,30 %.
L’Afrique de l’Est occupe la première place avec 138 femmes sur 460, soit un taux de
féminisation de 30,00 %. L’Afrique Centrale est la dernière sous-région avec 37 femmes
sur 460, soit un taux de féminisation de 8,04 %.
6 banques africaines ont un taux de féminisation du CODIR / COMEX supérieur à
50,00% : DEVELOPMENT FINANCE CO. OF UGANDA, STANBIC BANK BOTSWANA,
STANDARD CHARTERED BANK GHANA, GUARANTY TRUST BANK KENYA, SBM
BANK MAURITIUS et CITIBANK NIGERIA. 4 autres banques africaines ont un CODIR /
COMEX paritaire : ABSA BANK MOZAMBIQUE, LESOTHO POST BANK, BIDVEST
BANK et MIDDLE EAST BANK KENYA. Cependant,22 banques africaines n’ont aucune
femme au CODIR / COMEX.
Source : DOING GOOD IN AFRICA (DGIA) : https://doinggoodinafrica.com Et www.ia-rse.com
Economie
Lutte contre la pauvreté
Pour lutter contre la pauvreté, l’Afrique a besoin de politiques welfaristes et d’un développement centré sur l’humain
Le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, a identifié cinq domaines critiques sur lesquels les dirigeants nigérians et africains doivent se concentrer pour transformer leurs économies et les conditions de vie de leurs populations ; Il s’agit entre autres, de la transformation de l’économie rurale et la sécurité alimentaire, la sécurité sanitaire pour tous,de l’éducation pour tous, du logement abordable pour tous,de la responsabilité gouvernementale et la décentralisation fiscale pour un véritable fédéralisme.
Les gouvernements ne devraient pas transférer leurs responsabilités aux citoyens ; Des dirigeants africains et internationaux ont honoré M. Adesina lors de la remise du Prix Obafemi Awolowo du leadership pour son leadership visionnaire, inspirant et transformateur. Le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, a appelé les dirigeants du Nigeria et de toute l’Afrique à éradiquer la pauvreté, en présentant des arguments convaincants en faveur de politiques welfaristes et d’un développement centré sur l’humain.
« Compte tenu des niveaux élevés de pauvreté en Afrique, et au Nigeria, nous avons besoin de politiques welfaristes qui augmentent de manière exponentielle les opportunités pour tous, réduisent les inégalités, améliorent la qualité de vie des gens », a déclaré M. Adesina en recevant le prestigieux prix Awolowo du leadership lors d’une cérémonie solennelle du mercredi 6 mars à Lagos.
Des présidents en exercice et d’anciens dirigeants africains figuraient parmi les centaines d’invités qui ont assisté à la cérémonie de remise du prix, au cours de laquelle M. Adesina a prononcé la conférence annuelle de la Fondation Awolowo sur le thème « Bâtir un Nigeria nouveau : politiques welfaristes et développement centré sur l’humain ».
Parmi les présidents ayant fait le déplacement figuraient Azali Assoumani de l’Union des Comores, Samia Suluhu Hassan de la République-Unie de Tanzanie et Sahle-Work Zewde de la République fédérale démocratique d’Éthiopie. La Première ministre du Togo, Victoire Tomegah Dogbé, représentait le président Faure Gnassingbé.
Quant aux dirigeants venus de tout le Nigeria figuraient le vice-président Kashim Shettima, qui représentait le président Bola Tinubu, les anciens présidents Goodluck Ebele Jonathan, Olusegun Obasanjo et Yakubu Gowon, ainsi que l’ancien président du Ghana, John Dramani Mahama ainsi que les 19 gouverneurs d’État et les chefs traditionnels.
« Lorsque les économies rurales chancellent, les nations chancellent »
Dans sa conférence, M. Adesina a identifié cinq domaines critiques sur lesquels les dirigeants nigérians et africains doivent se concentrer pour transformer leurs économies et les conditions de vie de leurs populations : la transformation de l’économie rurale et la sécurité alimentaire, la sécurité sanitaire pour tous, l’éducation pour tous, le logement abordable pour tous, la responsabilité gouvernementale et la décentralisation fiscale pour un véritable fédéralisme.
M. Adesina a déclaré qu’une meilleure Afrique doit commencer par la transformation des économies rurales, parce qu’« environ 70 % de la population y vit. La pauvreté rurale est extrêmement élevée. Au cœur de la transformation des économies rurales se trouve l’agriculture, qui constitue la principale source de revenus. ». « Lorsque les économies rurales chancellent, les nations chancellent », a averti M. Adesina et « cela conduit à la propagation de l’anarchie et du terrorisme qui profitent de la misère économique pour s’enraciner », a-t-il ajouté.
« 8,5 milliards de dollars pour soutenir l’agriculture au cours des sept dernières années, ce qui a eu un impact sur 250 millions de personnes. »
Il a souligné par ailleurs, comment le Groupe de la Banque africaine de développement soutenait une révolution agricole à grande échelle sur tout le continent. « Nous avons investi plus de 8,5 milliards de dollars dans l’agriculture au cours des sept dernières années, ce qui a eu un impact sur 250 millions de personnes. » « La Banque africaine de développement et les partenaires au développement fournissent 1,4 milliard de dollars pour le développement de 25 zones spéciales de transformation agro-industrielle dans onze pays », a-t-il souligné. Rien qu’au Nigeria, la Banque développe ces zones dans huit des 36 États du pays pour un financement de 518 millions de dollars. Un milliard de dollars supplémentaire sera consacré à la deuxième phase du programme, qui couvrira 23 autres États.
« Les gouvernements intelligents fournissent à leurs citoyens une couverture sanitaire universelle de base. »
« Le Nigeria a besoin de soins de santé pour tous », a déclaré M. Adesina, « les gouvernements intelligents fournissent à leurs citoyens une couverture sanitaire universelle de base. » Il a expliqué comment les maladies et les pathologies coûtent à l’Afrique 2 600 milliards de dollars en perte de productivité. M. Adesina a également raconté comment la pandémie de Covid-19 a pris l’Afrique au dépourvu, sans protection et reléguée au bas de l’échelle en ce qui concerne la distribution des vaccins.
Il a présenté les diverses initiatives lancées par le Groupe de la Banque pour répondre aux besoins de l’Afrique en matière de santé, notamment une facilité de dix milliards de dollars pour aider les pays à faire face à la pandémie, un programme de trois milliards de dollars pour réorganiser les industries pharmaceutiques africaines et le lancement récent de la Fondation africaine pour la technologie pharmaceutique pour soutenir l’accès aux technologies brevetées des sociétés pharmaceutiques mondiales.
Appelant le Nigeria à garantir la bonne santé de l’ensemble de sa population, M. Adesina a déclaré : « Il faudra pour cela veiller à ce qu’aucun citoyen ne parcoure plus de quelques kilomètres pour trouver un centre de santé. L’utilisation généralisée des centres de santé mobiles, des établissements de santé en ligne, la numérisation des systèmes de santé, en particulier dans tous les centres de soins de santé primaires, les politiques d’assurance maladie pour tous, y compris les systèmes innovants de micro-assurance maladie à la carte, permettront d’atteindre la majeure partie de la population qui se trouve dans le secteur informel. »
L’éducation pour tous
M. Adesina souhaite que le Nigeria offre une éducation à tous. Selon le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), le Nigeria compte 15 % de la population totale d’enfants non scolarisés, dont plus de 10,2 millions au niveau de l’école primaire et 8,1 millions au niveau du premier cycle de l’enseignement secondaire. « Ce n’est pas une médaille d’or dont le Nigeria peut s’enorgueillir », a-t-il déclaré, se disant préoccupé par le fait que « l’insuffisance du financement des universités, le manque d’infrastructures de base, le manque d’incitations pour les enseignants et les grèves incessantes dues à des conflits salariaux ont presque paralysé le système universitaire. »
M. Adesina a donné l’exemple de l’investissement de 614 millions de dollars du Groupe de la Banque dans le programme i-DICE au Nigeria, qui vise à soutenir le développement des entreprises numériques et créatives. Ce programme devrait permettre de créer 6,3 millions d’emplois et d’injecter un montant estimé à 6,4 milliards de dollars dans l’économie du Nigeria.
« Un bidonville 5 étoiles, ça n’existe pas. Un bidonville reste un bidonville. »
M. Adesina a déclaré aux invités que des politiques welfaristes étaient nécessaires de toute urgence pour garantir à tous les Nigérians l’accès à un logement de base à un prix abordable. Il a indiqué que selon les données de l’ONU/Habitat, 49 % de la population du Nigeria, soit l’équivalent de 102 millions de personnes, vivent dans des bidonvilles. Ce dont les gens ont besoin, c’est d’un logement décent et non de bidonvilles améliorés, a-t-il lancé. « Un bidonville 5 étoiles, ça n’existe pas. Un bidonville reste un bidonville. »
Responsabilité du gouvernement et décentralisation fiscale pour un véritable fédéralisme
Le président du Groupe de la Banque a déclaré : « Des forums de responsabilisation des citoyens sont nécessaires pour qu’ils aient leur mot à dire sur la manière dont les ressources de leur pays sont utilisées et sur les performances de leur gouvernement. » Afin d’améliorer la transparence et la responsabilité des gouvernements vis-à-vis des populations, la Banque africaine de développement est en train de mettre au point un indice de prestation de services publics, qui évaluera les gouvernements en fonction de la qualité des services fournis aux citoyens. « Si les gens paient des impôts, les gouvernements doivent fournir des services », a déclaré M. Adesina.
Selon le rapport Performances et perspectives macroéconomiques de l’Afrique (https://apo-opa.co/4c23ewl) publié récemment par la Banque africaine de développement, le Nigeria connaît actuellement une croissance lente. La fin du régime de subventions aux carburants et les mesures visant à unifier le taux de change ont contribué à une hausse rapide du coût de la vie et des importations, ce qui a pesé sur la demande et la production intérieures, ainsi que sur l’investissement, entraînant un ralentissement économique.
« Si les gens paient des impôts, les gouvernements doivent fournir des services »
« Pour sortir du bourbier économique, il est impératif de restructurer le Nigeria. La restructuration ne doit pas être motivée par l’opportunisme politique, mais par la viabilité économique et financière », a déclaré le président du Groupe de la Banque. Il a ajouté que pour que le Nigeria réussisse grâce à d’indispensables politiques welfaristes et centrées sur l’humain, il est nécessaire de changer le système de gouvernance afin de décentraliser et d’accorder une plus grande autonomie aux États. Affirmant qu’il était temps d’ouvrir la voie à un Nigeria nouveau, M. Adesina a déclaré : « Au lieu d’un gouvernement fédéral du Nigeria, nous pourrions penser aux États-Unis du Nigeria. »
Le prix, qui promeut l’héritage et les idéaux démocratiques du défunt leader nationaliste et fédéraliste nigérian, Chief Obafemi Awolowo, est également une « reconnaissance et une célébration de l’excellence en matière de leadership. » Les dirigeants africains ont salué la Banque africaine de développement pour son impact transformateur sur le continent sous la direction de M. Adesina. Enfin, la présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan, qui a présidé la cérémonie de remise du Prix Obafemi Awolowo du leadership 2023, a décrit M. Adesina comme un leader dynamique et visionnaire.
« Il a une capacité rare à transformer une vision en solutions transformationnelles concrètes qui ont un impact sur la vie de millions de personnes à travers l’Afrique. La Tanzanie est l’un des nombreux États africains qui ont grandement bénéficié de son leadership dynamique et avisé », a-t-elle déclaré. « Grâce à son leadership et à son soutien, nous avons pu mobiliser 3,8 milliards de dollars pour financer la construction du chemin de fer régional à écartement standard qui reliera la Tanzanie à la République démocratique du Congo et à la République du Burundi ».
M. Adesina mérite d’être le lauréat du Prix Obafemi Awolowo du leadership 2023
Le président Azali Assoumani des Comores a déclaré : « M. Adesina a une capacité incroyable à rassembler les dirigeants pour qu’ils s’engagent et s’investissent dans des initiatives qui transforment l’Afrique tous les jours. Grand visionnaire, innovant et pragmatique, M. Adesina a mené de main de maître des initiatives transformatrices à la Banque africaine de développement. »
Dans un message lu par le vice-président Kashim Shettima, le président du Nigeria Asiwaju Bola Ahmed Tinubu a déclaré que la capacité de M. Adesina à naviguer dans les complexités de son rôle à la Banque africaine de développement démontre sa compétence et sa résilience face aux défis.
Sahle-Work Zewde, présidente de l’Éthiopie, a souligné à quel point la Banque africaine de développement est devenue une marque importante dans son pays et un partenaire de confiance de longue date pour le développement de son pays. « Sous la présidence de M. Adesina, la Banque africaine de développement nous a donné accès à des variétés de blé résistantes à la chaleur. L’Éthiopie, malgré les nombreux défis, est devenue un producteur de blé de premier plan, ce qui l’a conduite à l’autosuffisance en seulement quatre ans », a-t-elle déclaré. « Nous avons besoin de cet espoir et d’actions concrètes pour montrer que l’Afrique peut devenir autosuffisante en matière d’alimentation », a ajouté la présidente éthiopienne.
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