Femmes et Affaires
portrait de Lablogentillaise
Optimisme, ambition et éthique dans le négoce
Loin de la capitale politique et administrative du Gabon, Madame Souamy Makaya, Yvonne Sophia a.k.a Madame Communication, est une blogueuse Lifestyle et travaille en autonome dans la communication, la publicité et le placement des produits. Après ses études supérieures à Dakar au Sénégal où elle a obtenu un Master 2 en Marketing et intelligence d’affaires. Elle décide de rentrer définitivement au Gabon et s’installe dans sa ville natale Port-Gentil, capitale économique du Gabon.
Un choix judicieux dans la mesure où toutes les grosses entreprises pétrolières y ont élu domicile avec leurs sous-traitants et autres sociétés du secteur des services.
« Je suis blogueuse, mon blog s’appelle LABLOGGENTILLAISE et a été créé le 25 Mai 2019. Aussi, je travaille dans la communication, la publicité et le placement des produits. J’avoue avoir toujours rêvé d’être une blogueuse en plus d’être passionnée par la communication. Voilà bientôt quatre (4) ans que j’ai embarqué dans cette aventure de blogueuse. Je n’avais aucun plan, mais très motivée pour relever le défi » confie avec beaucoup d’optimisme, Madame Souamy Makaya Yvonne Sophia.
À sa manière élégante de se tenir et de poser parce que très photogénique, on devine aisément une divinité qui a reçu une éducation particulière. Elle présente une présence communicative mieux communicationnelle indiscutable, une richesse qui s’impose. Une bonne grande dame de la communication qui allie créativité, talent, retenue, tendresse et amour pour ses activités, sobriété et beauté.
Pour atteindre ses objectifs au bout de trois ans d’activité, elle n’a pas marché sur un tapis rouge et encore moins sur des roses. ” La plus grande difficulté que je rencontre au quotidien, est liée au fait que certaines personnes aiment recevoir gratuitement les prestations de services alors que tout travail mérite salaire. C’est bien une évidence dès lors que je propose des services qui créent la richesse en amont. Il est donc normal que je fixe un prix à mes prestations et que je sois rétribuée” avoue-t-elle. Ce qui se passe en réalité dans son secteur d’activité, c’est que les personnes auxquelles vous présentez un tableau tarifaire, se débinent. Or dans les affaires, c’est gagnant-gagnant.
Optimiste et aussi ambitieuse dans le négoce, elle se projette dans le long terme, et souhaite devenir le N°1 dans le secteur de la communication et de la publicité à Port-Gentil. Elle aimerait et s’engage à travailler assidûment afin que LABLOGGENTILLAISE ait l’exclusivité dans le domaine de la communication en ce qui concerne les événements organisés à Port-Gentil.
Au-delà de ses activités en communication, publicité et placement des produits, LABLOGGENTILLAISE souhaite s’engager dans le social et la microfinance. Elle veut jouer un rôle important dans la socialisation et l’autonomisation des femmes en apportant une réponse aux crises sociétales qu’elles traversent. Il s’agit de les accompagner dans la réalisation de leurs projets en facilitant leur accès au financement. Nous avons eu un aperçu avec sa campagne d’affichage 100% gratuite pour les femmes intitulée « La publicité autrement pour une femm’gentillaise » qui s’est tenue du 1er au 30 mars dont a bénéficié plus de 20 femmes. Une initiative qui visait à apporter un soutien aux femmes qui ont une activité et qui ont besoin de communication et de visibilité.
Certes, il lui reste encore un long chemin à parcourir mais elle travaille dur en s’imposant une discipline, une éthique et de la transparence dans ses affaires afin de faire gagner de l’argent à ses clients et à ses partenaires. Au finish LABLOGGENTILLAISE tient à marquer son passage sur l’île Mandji. Ce n’est qu’humain.
Site web : www.labloggentillaise.com
Instagram : @labloggentillaise/
Threads : @labloggentillaise
Economie
Baromètre sur la féminisation des instances de gouvernance des 200 plus grandes banques africaines :État des lieux
Sur les 198 banques analysées sur les 200 ciblées, 174 ont publié le nom de leur
Président du Conseil d’Administration (PCA) soit un taux de 87,87 %. L’Afrique de
l’Ouest occupe la première position avec 49 banques sur 174, soit un taux de 28,16 %,
qui ont publié le nom de leur Président de Conseil d’Administration. Avec 20 banques sur
174, soit un taux de 11,19 %, qui ont publié le nom de leur PCA, l’Afrique Centrale est la
dernière sous-région. Sur ces 174 banques africaines’, 389 membres sur 1 602 sont des
femmes soit un taux de féminisation de 24,28 %.
Sur les 198 banques analysées sur les 200 ciblées, 174 ont publié le nom de leur
Président du Conseil d’Administration (PCA) soit un taux de 87,87 %. L’Afrique de
l’Ouest occupe la première position avec 49 banques sur 174, soit un taux de 28,16 %,
qui ont publié le nom de leur Président de Conseil d’Administration. Avec 20 banques sur
174, soit un taux de 11,19 %, qui ont publié le nom de leur PCA, l’Afrique Centrale est la
dernière sous-région. Sur ces 174 banques africaines’, 389 membres sur 1 602 sont des
femmes soit un taux de féminisation de 24,28 %.
En effet, sur les 174 banques africaines ayant publié le nom de leur PCA, 26 sont des
femmes soit un taux de féminisation de 14,94 %. L’Afrique de l’Ouest occupe la première
place avec 9 femmes Présidentes du Conseil d’Administration sur 26, soit un taux de
34,61 %. L’Afrique Centrale et l’Afrique du Nord sont les deux dernières sous-régions
avec respectivement 2 femmes Présidentes du Conseil d’Administration sur 26, soit un
taux de 12,16 %. Au total, sur ces 174 banques africaines, 389 membres sur 1 602 sont
des femmes soit un taux de féminisation de 24,28 %. L’Afrique de l’Ouest occupe la
première place avec 140 femmes sur 389, soit un taux de féminisation de 35,98 %.
L’Afrique Centrale est la dernière sous-région avec 36 femmes sur 389, soit un taux de
féminisation de 9,25 %.
Très faible taux de féminisation des banques africaines
4 banques africaines ont un taux de féminisation du CA supérieur à 50,00 % : STANBIC
BANK UGANDA, ECOBANK BURKINA, GUARANTY TRUST BANK NIGERIA et
STANDARD CHARTERED BANK KENYA. Alors que 6 autres banques africaines ont un
Conseil d’Administration paritaire. Il s’agit entre autres de : ACCESS BANK RWANDA,
BIDVEST BANK, KCB KENYA, NCBA UGANDA, RAND MERCHANT BANK – NIGERIA
et UNITED BANK FOR AFRICA NIGERIA. Outre ces 10 banques féminisantes, 12
banques africaines n’ont aucune femme au Conseil d’Administration.
Par ailleurs, sur les 198 banques analysées, 170 ont publié le nom de leur Directeur
Général (DG) soit un taux de 85,85 %. L’Afrique de l’Ouest occupe la première position
avec 51 banques sur 170, soit un taux de 30,00 % qui ont publié le nom de leur DG.
Avec 19 banques sur 170, soit un taux de 11,17 %, qui ont publié le nom de leur DG,
l’Afrique Centrale est la dernière sous-région. Au total, sur les 170 banques ayant publié
le nom de leur DG, ce sont seulement 28 femmes au rang de directeur général, soit un
taux de féminisation de 16,64 %.
Un taux de féminisation mineure à tous les niveaux et l’Afrique centrale au bas de
l’échelle
Quant aux 198 banques analysées, seulement 142 ont publié la composition de leur
Comité de Direction (CODIR) / Comité Exécutif (COMEX) soit un taux de 71,71 %.
L’Afrique de l’Est occupe la première position avec 45 banques sur 142, soit un taux de
31,69 %, qui ont publié la composition de leur CODIR / COMEX. Avec 12 banques sur
142, soit un taux de 8,45 %, qui ont publié la composition de leur CODIR / COMEX,
l’Afrique Centrale est la dernière sous-région.
Sur les 142 banques africaines ayant publié la composition de leur CODIR / COMEX,
460 membres sur 1 749 sont des femmes soit un taux de féminisation de 26,30 %.
L’Afrique de l’Est occupe la première place avec 138 femmes sur 460, soit un taux de
féminisation de 30,00 %. L’Afrique Centrale est la dernière sous-région avec 37 femmes
sur 460, soit un taux de féminisation de 8,04 %.
6 banques africaines ont un taux de féminisation du CODIR / COMEX supérieur à
50,00% : DEVELOPMENT FINANCE CO. OF UGANDA, STANBIC BANK BOTSWANA,
STANDARD CHARTERED BANK GHANA, GUARANTY TRUST BANK KENYA, SBM
BANK MAURITIUS et CITIBANK NIGERIA. 4 autres banques africaines ont un CODIR /
COMEX paritaire : ABSA BANK MOZAMBIQUE, LESOTHO POST BANK, BIDVEST
BANK et MIDDLE EAST BANK KENYA. Cependant,22 banques africaines n’ont aucune
femme au CODIR / COMEX.
Source : DOING GOOD IN AFRICA (DGIA) : https://doinggoodinafrica.com Et www.ia-rse.com
Femmes et Affaires
Encourager les femmes à oser et à foncer davantage
Les femmes composent plus de la moitié de la population d’Afrique en général et du Gabon en particulier. C’est dire leurs poids dans la société. Cependant, elles sont encore beaucoup moins nombreuses que les hommes à créer leur entreprise. Parmi les tabous qui entravent encore leur volonté d’entreprendre, la culture et les traditions, les réflexes sexistes et stéréotypes, l’autocensure, une plus grande aversion au risque, la conciliation entre vie professionnelle et familiale, l’absence de financement, le rapport à l’argent. Pourtant, Les femmes gardent une tendance à la gestion en bonne mère de famille. Certes elles ont souvent du courage et de l’opiniâtreté, mais moins de confiance en elles pour aller dire qu’elles sont les meilleures.
Les institutions financières internationales et africaines telles la Banque africaine de développement (BAD), la Banque mondiale (BM) et le Fonds monétaire international (FMI) accordent désormais, une place grandissante aux femmes. Tant dans les projets qu’elles soutiennent et financent, qu’en leur sein même, parmi leur personnel. Elles se sont engagées à encourager les femmes à oser et à foncer davantage, à ne pas hésiter à aller plus loin, à avoir de l’ambition, à rêver plus haut et plus grand, à ne pas hésiter à sortir des sentiers battus. Parce que tout simplement elles ont parfois tendance, en tant que femme, à s’autocensurer, à hésiter, à se remettre en question.
Pour remédier à ce manque de confiance en soi dans l’environnement des affaires, les femmes entrepreneuses doivent s’entraider, soutenir les femmes des générations qui les suivent, de partager leur savoir et leur expérience avec elles, de les encourager et de mettre leur potentiel en valeur pour qu’elles se fassent davantage confiance. Aujourd’hui, l’on voudrait pourtant croire que les mentalités ont évolué. L’on voit arriver de plus en plus de jeunes femmes sorties des grandes écoles avec une plus forte confiance en elles. Il faudrait maintenant qu’elles soient plus nombreuses dans les entreprises les plus innovantes pour relever les défis.
Réduire la pauvreté par l’autonomisation des femmes
C’est la vision de Mme Madeleine Berre, le tout nouveau président de la CPG, qui veut davantage des femmes entrepreneuses à la Confédération Patronale Gabonaise. Elle veut les savoir plus nombreuses et plus impliquées en adhérent au patronat. « Aujourd’hui, nous avons de plus en plus des femmes dirigeants d’entreprise. Je les exhorte à s’impliquer davantage parce que mes collègues sont très en phase avec la gente féminine et je n’ai aucun souci de ce côté-là ».
A travers cette restructuration, la nouvelle organisation patronale voudrait être, un lieu de développement personnel, d’intégration sociale, de solidarité des opérateurs économiques autour de la CPG, de modernisation du capital humain par la formation professionnelle. Mais elle reconnait aussi que l’entreprise est aussi, la cellule qui permettra à l’avenir, de résoudre la très grande majorité des défis auxquels la Confédération Patronale Gabonaise est confrontée.
Mieux, au niveau des institutions financières internationales citées ci-dessus, il est encouragé l’autonomisation des femmes en Afrique, en insistant sur l’importance de la parité hommes-femmes à travers leurs programmes de développement. C’est dans ce cadre que les institutions de Brettons Wood ont mis en place un Laboratoire d’innovation de la Banque mondiale travaillant sur la parité hommes-femmes en Afrique. Ce Laboratoire sur la parité hommes-femmes utilise des évaluations d’impact pour déterminer de quelle manière les projets améliorent la vie des femmes africaines. M. Makhtar Diop, le vice-président de la Région Afrique de la Banque mondiale qui était récemment en visite au Gabon, a affirmé à ce sujet qu’il est indispensable de disséminer le savoir développé par le Laboratoire sur la parité hommes-femmes. « Cette équipe est toujours en mouvement et elle est prête à se rendre dans n’importe lequel pays africain, à en parler aux parlementaires ou à quiconque dans la société et à expliquer que les choses bougent dans le domaine de la parité hommes-femmes en Afrique» dit-il.
Réduire la pauvreté par l’entrepreneuriat est une façon de favoriser l’autonomisation des femmes gabonaises et africaines. Celles-ci représentent plus de la moitié de la population d’Afrique. Elles ont le potentiel de transformer les économies en entreprises prospères. Les femmes, chefs d’entreprises et dirigeantes, sont les piliers d’une croissance inclusive induite par le secteur privé en Afrique. C’est pourquoi, la promotion des femmes chefs d’entreprises, dans le cadre des programmes de développement des PME, est devenue l’une des priorités de la BAD. Aussi, la Banque s’est-elle engagée, dans le cadre de ses actions dans le secteur privé, à investir massivement dans l’appui aux projets qui participent de la promotion de l’égalité de genre et de l’entrepreneuriat féminin en Afrique.
Favoriser l’acquisition des connaissances et l’accès au financement pour les femmes entrepreneurs.
Concernant le renforcement de l’autonomisation des femmes dans les secteurs économiques majeurs, les opérations du département de la BAD dédié au secteur privé développent et coordonnent, de façon proactive, des actions en partenariat avec les institutions financières multilatérales et bilatérales de développement, les banques régionales de développement, ainsi qu’avec les institutions financières du secteur privé, à travers des programmes spécifiques, des initiatives et des projets ad hoc.
A preuve la première femme africaine propriétaire d’une mine de manganèse, est Sud-Africaine. Aidée par la BAD, Kalagadi Manganèse à développer un programme de consolidation des PME et de promotion de l’entreprenariat féminin, conformément à sa politique de genre en faveur de l’égalité entre les sexes, de l’autonomisation des femmes et du développement d’entreprises et d’entrepreneurs au féminin. « Je suis passionnée par les droits des femmes et leur autonomisation. Je crois sincèrement que les femmes ont un rôle important à jouer dans l’industrie minière, si elles sont prêtes à s’engager pleinement. Je crois avoir une responsabilité sur ce sujet de l’autonomisation des femmes, et de l’élimination des obstacles inhérents à l’industrie minière. C’est pour cette raison que j’insiste pour que 50 % de nos employés soient des femmes – même sur le site minier », a déclaré Daphne Mashile-Nkosi, présidente-directrice générale de Kalagadi Manganese (Pty) Ltd. Le projet de mine de manganèse géré par Daphne Mashile-Nkosi est très promoteur parce qu’il aura d’importants impacts sur le développement du Cap Nord, l’une des régions les plus pauvres d’Afrique du Sud. Il s’agit pour l’institution financière africaine de favoriser l’accès au financement pour les femmes entrepreneuses. Or pour une femme entrepreneuse en Afrique ou au Gabon, accéder à des financements n’est pas chose aisée. Quand elles sollicitent un prêt, il arrive que le banquier leur demande ce que fait leur mari. Résultat, leur mise de départ est souvent bien inférieure à celle des hommes, et les projets de moins grande ampleur:
Par conséquent, le renforcement des capacités et des opportunités pour les femmes et les filles constitue une priorité majeure parce qu’il peut stimuler la productivité et la participation de la moitié de la population africaine à la croissance de nos économies. En effet, pour promouvoir l’entrepreneuriat féminin, il faudrait d’abord mettre l’accent sur l’acquisition des connaissances, le développement des compétences et ensuite, la protection des droits juridiques et de propriété. D’où l’impérieuse nécessité de former des femmes entrepreneuses et des employés de banques et de les suivre sur la conception de plans d’affaires et sur les besoins spécifiques des femmes en termes de financement. Faudrait-il reconnaître que les femmes et les filles supportent plus de la moitié du fardeau du continent, mais leur potentiel en tant que génératrices de revenu est disproportionnellement élevé.
Femmes, moteur pour le développement
Faut-il aussi le rappeler, les femmes sont un moteur pour le développement en Afrique. Elles représentent plus de la moitié de la population et la majorité des MPME (micro petites et moyennes entreprises, soit près de 90 % des entreprises en Afrique) sont dirigées ou appartiennent à des femmes. Ces entreprises sont un vivier d’emploi fantastique. Les soutenir, c’est donc soutenir la croissance et atténuer les effets de la crise. Donald Kaberuka, le président de la Banque africaine de développement l’affirme haut et fort : « La participation des femmes entrepreneuses à l’économie africaine est vitale. Nous travaillons ensemble pour leur renforcement. Elles travaillent pour l’avenir de l’Afrique. »
Aujourd’hui, la réalité des femmes africaines est en train de changer. Elles ont le monde à leur portée. Le conseil qui leur est donné est de poursuivre leurs rêves et faire ce pour quoi elles sont passionnées, d’étudier et de se lancer dans toutes les carrières, de s’impliquer dans la vie citoyenne, la vie publique, mais aussi de prendre le temps de voir leurs enfants grandir. Les carrières peuvent attendre, mais les premières années d’un enfant sont une période unique et magique. L’arrivée croissante des femmes dans le monde du travail pose la question de l’équilibre d’une vie familiale. Et cette question est valable pour les hommes aussi !
Par Neltoh
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