Environnement et ODD

COP 28 : un accord surprise acte une transition énergétique « hors » des fossiles d’ici 2050

Après une nuit blanche et quelques heures de prolongation, les Parties sont finalement parvenues à un accord de compromis à Dubaï. Le texte d’accord prévoit une transition hors des énergies fossiles pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Enjeux, défis et opportunités pour l’Afrique.

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« Bien que nous n’ayons pas complètement tourné la page de l’ère des combustibles fossiles à Dubaï, ce résultat marque clairement le début de la fin », a déclaré le secrétaire exécutif de l’ONU pour le climat, Simon Stiell, en clôture de la Conférence des Parties pour le climat (COP 28) à Dubaï, ce mercredi 13 décembre. Après une nuit blanche, les États sont finalement parvenus à un accord actant une « transition hors » des énergies fossiles (transitioning away from fossil).

Une décision « historique pour accélérer l’action climatique », s’est félicité Sultan Al-Jaber, qui présidait cette COP 28, après une standing ovation. Tous les gouvernements et toutes les entreprises doivent maintenant transformer ces engagements en résultats économiques concrets, sans délais.

Simon Stiell, chef exécutif de l’ONU climat

L’accord final rappelle l’objectif de neutralité carbone en 2050 et son atteinte de manière « juste, ordonnée et équitable », afin de différencier les rythmes d’action des pays développés et des pays émergents ou en développement. Parmi les « véritables avancées » du texte, soulignées par Simon Stiell : l’objectif inscrit noir sur blanc de tripler les énergies renouvelables et de doubler l’efficacité énergétique en 2030, l’opérationnalisation du fonds pour les pertes et préjudices et la mise en place d’un cadre en matière d’adaptation.

Un compromis et non une victoire pour le climat

« Il s’agit d’une bouée de sauvetage pour l’action climatique, et non d’une ligne d’arrivée. Tous les gouvernements et toutes les entreprises doivent maintenant transformer ces engagements en résultats économiques concrets, sans délais », a prévenu le chef exécutif de l’ONU climat, rappelant que « nous nous dirigeons actuellement vers un réchauffement d’un peu moins de 3 degrés » d’ici la fin du siècle. Pour respecter l’Accord de Paris (COP 21) et l’objectif de maintenir la hausse des températures en dessous de 1,5 °C, l’ensemble des pays devront fournir de nouvelles contributions début 2025, décrivant leurs actions d’atténuation, d’adaptation, mais aussi les financements associés.

« Le signal est là, mais il est encore faible », a réagi le Réseau Action Climat France, qui s’inquiète que l’accord laisse une place aux « paris technologiques dangereux », comme la capture et le stockage de carbone (CCS). Même son de cloche du côté d’Oxfam France, qui regrette également que les financements pour accompagner les pays du Sud ne soient pas au rendez-vous. « Tous ceux qui luttent contre la crise climatique mondiale n’ont pas de quoi se réjouir de cette COP 28 décevante. Son résultat final est tout à fait inadéquat. Le pétrole, le charbon et le gaz ont encore gagné, mais ils ont dû lutter plus durement pour y parvenir et leur ère touche à sa fin », a ainsi souligné Nafkote Dabi, responsable de la politique sur le changement climatique d’Oxfam International.

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SOURCE: https://www.actu-environnement.com

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