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Enquête sur les Transferts d’argent
Les envois de fonds jouent un rôle important dans la planification financière des consommateurs africains.
Alors que les populations mondiales font face à des vents contraires macro-économiques, les consommateurs Africains s’attendent à ce que les transferts d’argent via Western union, MoneyGram, Express Union, RIA et bien d’autres, jouent un rôle encore plus important dans leur planification financière.
Le premier Global Money Transfer Index, à enquêté auprès de 30.600 consommateurs dans 20 pays du Moyen-Orient, d’Afrique et de l’Asie-Pacifique. Le résultat de cette enquête a mis en lumière, un indice qui exprime les préférences des consommateurs en matière de transfert d’argent international pour aujourd’hui et demain au moment où ils font face à des vents contraires à l’échelle mondiale.
En effet, alors que les populations mondiales font face à des vents contraires macro-économiques, les consommateurs s’attendent à ce que les envois de fonds, jouent un rôle encore plus important dans leur planification financière actuelle et future. Selon le premier Global Money Transfer Index de Western union Holding lancé au mois de mars dernier, 64% des consommateurs mondiaux de transferts d’argent envoient et/ou reçoivent de l’argent une fois par mois. Et 75% s’attendent à ce que ces envois de fonds augmentent.
Le Global Money Transfer Index demande aux consommateurs comment, quand et pourquoi, ils utilisent aujourd’hui, les capacités de transfert d’argent international, ainsi que leurs attentes pour demain. Les résultats obtenus renforcent la stratégie “Évolue 25” de Western union visant à combiner des services financiers de détail et numériques accessibles et à forte valeur ajoutée pour tous. Ce sondage auprès de 39.600 consommateurs dans 20 pays du monde, est la plus grande étude réalisée sur les consommateurs et publiée par un des plus grands opérateurs de transfert d’argent.
Focus sur l’Afrique
En Afrique, cinq (5) marchés clés ont été sondés. Il s’agît de l’Afrique du Sud, du Kenya, du Nigeria, du Sénégal ainsi que du Royaume du Maroc. Mais aucun pays d’Afrique Centrale.
Selon les résultats obtenus, la majorité des consommateurs Africains soit 62 % de la population africaine, reçoivent des Transferts d’argent au moins une fois par mois ou plus. Cinquante- neuf pour cent (59%), envoient des fonds au-delà des frontières au même rythme.
Au cours des 12 prochains mois, plus des ¾ des destinataires Africains (78%), s’attendent à e que ces envoies de fonds augmentent. L’indice mondial des transferts d’argent, montre que les défis économiques tels que l’augmentation du coût de la vie dans le monde, signifient que 81% des consommateurs destinataires (contre 79% dans le monde) sur le continent africain, demandent plus d’argent aux expéditeurs. C’est le résultat incontestable de la grande pauvreté sévissant en Afrique malgré toute sa richesse potentielle et en exploitation par des compagnies occidentales. Un continent potentiellement très riche mais paradoxalement appauvri (Ndlr).
Pour cette même raison, 72 % des expéditeurs Africains (71% dans le monde) conviennent de ce qu’il faut envoyer plus qu’auparavant. Cela peut s’expliquer parce que les consommateurs déclarent que la fréquence et le volume des envois de fonds sont principalement influencés par les besoins familiaux, malgré la perception courante selon laquelle les envois de fonds dépendent du moment où les salaires sont perçus.
“L’indice nous indique que la compression du coût de la vie en Afrique signifie que les consommateurs comptent de plus en plus sur les Transferts d’argent pour survivre. Car leur vie quotidienne est devenue plus difficile” a déclaré Mohamed Touhami el Ouazzani, responsable Afrique chez Western union. ” Alors que les consommateurs nous disent que les envois de fonds qu’ils reçoivent devront augmenter, il est impératif que les prestataires de Transferts d’argent restent agiles et soutiennent les consommateurs tout au long de leur parcours “.
Bien que le soutien familial soit identifié comme le principal objectif des transferts, les consommateurs Africains affirment que les transferts d’argent jouent également un rôle important dans leur planification financière future. Le paiement des frais d’études se classe en deuxième rang des raisons pour lesquelles, les consommateurs envoient de l’argent. Soutenir les intérêts commerciaux à la maison et épargner pour l’avenir sont également cités par les consommateurs comme des raisons essentielles.
Maximiser les opportunités en période d’instabilité
Les consommateurs démontrent aussi qu’ils gardent un œil attentif sur la performance de leur monnaie locale dans leur pays d’origine. Dans le but de maximiser les opportunités, 67% des consommateurs Africains (68% dans le monde) envoient plus d’argent lorsque la valeur de la devise baisse dans leur pays de destination. Soixante-cinq pour cent (65%) des destinataires de la région s’accordent à dire que lorsque la valeur des devises baisse, ils reçoivent plus d’argent.
Les fluctuations des devises sont au cœur des préoccupations des consommateurs. Interrogés sur l’avenir, 84% (79% dans le monde) des expéditeurs souhaitent que les marques de transfert d’argent proposent un service supplémentaire les informant lorsque les valeurs des devises concernés commencent à changer afin qu’ils puissent planifier les transferts en conséquence.
L’obtention d’un meilleur service et d’une plus grande valeur se reflète également dans la façon dont les consommateurs déterminent les marques de transfert d’argent à utiliser. Des critères tels que l’obtention du meilleur taux de change, la garantie de frais les plus bas ou de l’absence des frais payés par les destinataires Africains ainsi que la rapidité des transferts figurent dans le trio de tête.
Numérique aujourd’hui, choix de demain
L’étude de l’industrie montre qu’il y a plus de cinq milliards (5 milliards) d’utilisateurs d’internet dans le monde aujourd’hui, avec une croissance annuelle de 1,9%. Ce taux de croissance est encore plus élevé dans les économies en développement notamment en Afrique. Parallèlement à cela, l’indice souligne que plus de la moitié (58%) des consommateurs Africains souhaitent utiliser des solutions exclusivement numériques pour leurs besoins en matière de transfert d’argent. C’est-à-dire depuis son domicile et/ou son bureau, le consommateur peut se connecter à son compte bancaire et effectuer un transfert d’argent via Western union, MoneyGram etc., à un destinataire Africain .
Cependant, trois milliards (3 milliards) de personnes ne sont toujours pas connectés, il reste donc beaucoup à faire pour parvenir à une véritable équité numérique. Parmi ceux qui choisissent de ne pas utiliser du tout les services de transfert numérique, la confiance et l’expérience client sont identifiées comme les principaux obstacles, ainsi qu’une préférence pour une interaction en face à face tant chez les expéditeurs que chez les destinataires.
Cependant, lorsque les consommateurs se tournent vers l’avenir, l’image change. Près de la moitié, 49% des consommateurs en Afrique (52% dans le monde), souhaitent avoir le choix entre les plate-formes lors du transfert ou de la collecte. Relier le numérique aux expériences en personne, élargira considérablement l’écosystème financier des consommateurs.
La combinaison d’expériences numériques et physiques est la force derrière la stratégie de Western union ” à affirmé Mohamed Touhami Ouazzani. ” Si nous voulons maximiser l’inclusion financière nous devons offrir aux consommateurs diverses options lors du transfert d’argent. C’est essentiel si nous voulons créer des relations durables avec les consommateurs et avoir un impact significatif sur les communautés” soutient Mohamed Touhami Ouazzani.
L’innovation technologique occupe une place de choix dans l’agenda des consommateurs
Les préférences des consommateurs continueront de stimuler l’innovation au sein de l’industrie des services financiers. Lorsqu’on leur demande comment ils aimeraient que les envois de fonds évoluent, l’accent est mis sur les progrès qui permettront encore davantage de commodités, une meilleure planification et une plus grande inclusion. Soixante-quatorze pour cent (74%)des expéditeurs et des destinataires à travers l’Afrique sont frustrés par ma papeterie répétitive et fastidieuse (72% dans le monde) préféreraient la reconnaissance faciale/ la technologie biométrique pour un enregistrement instantanée et fiable. Soixante- dix- huit pour cent (78%) des destinataires en Afrique souhaitent aussi que leurs fonds soient versés sur une carte prépayée ou un porte-monnaie électronique ne nécessitant pas de compte bancaire, ainsi que la possibilité de recevoir dans différentes devises (90%).
Quatre-vingt-cinq pour cent (85%) de tous les consommateurs interrogés dans la région sont également avides d’applications “super” intégrées, leur permettant de gérer facilement les envois de fonds aux cités d’autres produits financiers.
SOURCE : APO Group